J’ai souhaité interpeller sans être larmoyante ni agressive. Faire part de notre inquiétude de parents devant cette situation si injuste! Sans raconter ma vie sur 10 pages qui ne seraient pas lues non plus! Pour ceux que ça intéresserait pompez des idées librement! Pour que vive l’IEF!
Madame, le 2 octobre, Emmanuel Macron a annoncé son intension de supprimer la possibilité d’instruire les enfants en dehors des murs de l’école soit disant pour lutter contre la radicalisation islamiste.
Cette annonce a suscité une grande inquiétude chez moi et les familles en IEF de la région de Castelnaudary.
En effet si nous avons retiré nos enfants de l’école du village loin de nous l’idée de les éloigner de la République ! C’est surtout que nous ne pouvions plus voir nos enfants malheureux et en souffrance !
A 3 ans à peine ma fille est rentrée en Petite Section. Nous l’avons vu s’éteindre rapidement, elle si gaie. Problèmes de sommeil, perte d’appétit, refus de sortir de la maison, refus de la propreté se sont succédés chez une enfant naguère si riante et courant au parc avec la hâte de voir ses copains du village. Le jour où elle a failli avaler une bille de façon volontaire l’IEF s’est imposé à nous.
Aujourd’hui mon fils de 7 ans qui désire ardemment aller à l’école pour y voir ses copains n’a pas réussi à y aller l’après-midi. De forts maux de ventre l’en ont empêché. Pourtant le médecin n’a rien trouvé. Le confinement, le port du masque, l’hommage suite aux attentats c’était trop pour lui. Trop d’angoisse. Trop de stress. Demain il souhaite réessayer d’aller à l’école. Mais s’il n’y arrive pas ? Quelle solution trouverons nous pour ces enfants qui comme les miens sont submergés de stress à l’école ? Aujourd’hui l’IEF même temporaire nous donne le temps de trouver ce qui ne va pas, de leur permettre de se reposer avant de repartir en collectivité. Mais si l’on nous enlève cette possibilité comment pourrons-nous nous regarder dans le miroir le matin après les avoir mis de force à l’école avec force larmes et maux de ventre ?
Dans l’attente de vous lire, je vous remercie par avance de l’attention que vous porterez à ce sujet qui nous touche de si près puisqu’il a trait à ce qui nous est le plus cher, nos enfants.